La Gazette

Face à une odeur, nous sommes tous différents


La sensibilité, l’origine culturelle, la mémoire olfactive ou encore le niveau d’expertise influencent notre faculté à détecter et identifier les odeurs. Le plaisir que l’on peut prendre lorsque l’on déguste un verre de whisky est propre à chacun : il nous renvoie à des odeurs familières, à des souvenirs que nous avons accumulés au cours de notre vie et de nos expériences personnelles.

Une différence d’acuité olfactive

Environ 30 % de nos récepteurs olfactifs ne fonctionnent pas de la même façon, ce qui explique les différences de perception olfactive d’un être humain à l’autre. Certains d’entre nous peuvent être très sensibles à certaines odeurs : on parle alors d’hyperosmie spécifique. Cette acuité olfactive se traduit par le fait que l’on ressent ces odeurs avec une très forte intensité, alors qu’elles sont à peine détectables pour d’autres.

À l’inverse, certaines personnes peuvent être anosmiques à certaines odeurs, c’est-à-dire qu’elles sont incapables de les détecter. Cette absence de sensibilité augmenterait avec l’âge, et pourrait aussi varier en fonction du sexe.

memoire olfactive

Détection des odeurs

Une différence culturelle

À cette différence de sensibilité physiologique peut s’ajouter des variabilités culturelles. En effet, selon nos antécédents sociaux, nous ne sommes pas exposés de la même manière aux odeurs et nous pouvons alors développer une familiarité olfactive en lien avec nos habitudes de consommation. Notre culture influencerait également notre jugement de l’odeur.

La mémoire olfactive, une passerelle vers les souvenirs

Les odeurs sont infinies et procurent des sensations multiples dépendantes de notre vécu. De ce fait, si nous n’avons jamais été confrontés à une odeur, nous ne l’avons pas mémorisée, et nous serons dans l’incapacité de la reconnaître.

La mémoire olfactive est donc associative, c’est-à-dire que l’on rapproche le plus souvent une odeur à un événement, à un objet, ou à une personne auxquels nous sommes familiers.

Mémoire olfactive dans le whisky

Pour parler des odeurs, on peut parfois manquer de mots. On a en effet souvent le sentiment de connaître l’odeur, de l’avoir « sur le bout du nez », sans pour autant être capable de la nommer. Nous approfondirons le sujet lors d’un prochain article.

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